Choisir sa voie professionnelle : les conseils d’une littéraire autrefois indécise

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Dear reader, 

Aucun article n’a éclos sur ce blog depuis maintenant quelques mois, mais je compte bien me rattraper (cette fois-ci, je m’y tiens, I promise!). Pour reprendre tout en douceur, je vous ai concocté un article qui pourra sans doute en aider plus d’un. Généralement, c’est le type d’article que l’on trouve en période de rentré scolaire, mais je pense qu’il peut également avoir une grande légitimité en ce mois de Novembre, un mois où chacun sait déjà s’il a choisi la bonne voie… ou non.

(By the way, un article au sujet de la réorientation scolaire arrive bientôt.)

Mon expérience

Avant de nous aventurer dans les conseils que j’aimerais vous communiquer, je pense qu’il peut être intéressant d’étudier succinctement mon parcours afin que vous sachiez qui est cette femme qui se pense en mesure d vous conseiller (Bah oui, la question serait “pour qui elle se prend celle-là!?”)

Lorsque je me suis lancée dans des études plus spécialisées, j’étais clairement indécise. Cependant, j’ai opté pour le choix du coeur au détriment du choix de la “raison” : le baccalauréat littéraire. Je n’ai aucune idée des préjugés actuels concernant les filières plus “littéraires” étant donné que la réforme est passée par là mais sachez qu’en 2016, c’était un choix de “seconde zone”. Après l’obtention de ce baccalauréat aux débouchés soi-disant limités, je me suis orientée en classe préparatoire (pour une courte durée; je pourrais évidemment vous en parler plus en détail ultérieurement si ce sujet en intéresse certains.), puis en licence d’anglais (LLCER- un article détaillé sur cette licence et ses débouchés arrive très bientôt) et à ce jour, je viens (enfin, en troisième année de licence) d’arrêter mon choix sur un Master professionnalisant. Voilà un peu l’histoire accélérée de mes choix scolaires. Ajoutez à cela diverses expériences professionnalisantes dans différents domaines (journalisme, métiers du livre, commerce etc.) et vous aurez une idée un petit peu plus claire de mon expérience passée.

Mes conseils

Du haut de mes tout juste vingt ans, j’ai tendance à ne pas me sentir “légitime” pour donner des conseils mais au vu de mes expériences diverses (et de mes erreurs de parcours avérées dont nous reparlerons bientôt ainsi que des mes changements d’avis successifs), je pense tout de même être en mesure de vous fournir des conseils, certes basés sur une expérience limitée et personnelle, mais testés et approuvés.

Le choix du coeur

Ou ce que certains appelleront “choix du faible” ou “erreur monumentale”; comme vous l’aurez deviné, leur avis n’est guère le mien. Comme dit précédemment, dès qu’un choix s’est offert à moi, j’ai écouté mon coeur et foncé vers la littérature (ce qui ne m’a pas empêchée, plus tard, d’écouter la raison – comprenez les conseillers d’orientation et l’idéal commun- et de me tourner vers une CPGE). Je pense que lorsque l’on est indécis, c’est le coeur qu’il faut écouter, bien que parfois, sa voix soit infiniment faible, voire silencieuse. Après tout, on peut regretter d’avoir suivi les rêves d’un autre (ou bien la “raison pure”), mais pas d’avoir suivi son rêve ou, faute d’un “rêve” défini (dans mon cas), une filière dans laquelle on pense pouvoir s’épanouir. 

La réorientation

Aujourd’hui en troisième année de licence, je ne connais que peu de personnes ayant un parcours linéaire et sans tâche et parmi ces personnes, plus de la moitié n’ont aucune idée du master vers lequel elles vont s’orienter et vont probablement changer ultérieurement de plan de carrière. Un jour, une amie m’a dit une phrase qui m’a marquée : “rien n’est moins grave qu’un redoublement en études supérieures.” Elle avait raison, indéniablement. A l’échelle d’une vie, une année est insignifiante; vous pouvez en douter aujourd’hui mais pour avoir discuté avec des collègues (je travaille, en parallèle de mes études, en tant que vendeuse.), les plus gros regrets sont ceux des personnes ayant pensé “Oh non, je me suis déjà lancée dans cette filière, je n’ai pas perdu deux ans pour rien”. L’erreur est dans la phrase elle-même : on ne “perd” jamais “deux ans”, ni  même un an; vous étudiez, vous travaillez et, en tout cas, vous apprenez.

Une amie à moi, Adeline, s’est réorientée cette année après une licence d’espagnol et une année de master MEEF. Réalisant que le professorat ne lui plaisait pas, elle a fait le choix de retourner en licence et c’est plus qu’admirable. A cet égard, elle est à mes yeux impressionnante et, d’ici quelques années, elle intégrera un corps de métier qui la passionnera, et ces quelques années soi-disant perdues ne seront plus qu’un lointain souvenir. Par ailleurs, tout ce qu’elle a appris en LLCER espagnol ainsi qu’en master MEEF lui est utile dans sa nouvelle licence et lui permet de faire la différence.  

Les stages et autres expériences professionnalisantes

Longtemps, j’ai pensé m’orienter vers le journalisme et, en quittant la classe préparatoire, je me suis dit “pourquoi ne pas tenter?”. Ainsi, je suis devenue correspondante de presse pour un journal local… et j’ai vite déchanté. Le métier ne me passionnait pas du tout! Néanmoins, j’ai appris énormément sur le journalisme et sur les sujets que j’ai traités (de l’agriculture à l’opéra en passant par le milieu associatif) et ai débuté un “carnet d’adresse.” Cette expérience s’est avérée enrichissante et, faute d’y trouver une vocation, j’y ai trouvé ce que je ne voulais pas faire; en enchaînant ce type d’expérience, on fini par affiner son goût et comprendre ce qui nous attire réellement. 

Par la suite, je me suis lancée dans l’aventure professionnalisante la plus enrichissante de ma vie à l’heure actuelle : un salon du livre. En réalité, ce salon existait déjà avant ma naissance, mais j’ai eu l’occasion de l’intégrer en tant qu’attachée de presse et j’ai compris la chose la plus importante de ma carrière : le monde du livre et mon monde. Ayant toujours été passionnée par la lecture et par l'”objet livre”, j’ai découvert qu’une multitude de métiers y étaient reliés (et pas uniquement le métier d’auteur) et j’ai décidé d’en faire mon métier (hopefully!)

Par ailleurs, les “jobs étudiants”, en plus de nous permettre de payer le loyer, peuvent s’avérer très utiles : en travaillant en tant que vendeuse, j’apprend chaque semaine de nouvelles choses sur le commerce, et réalise que je ne suis pas du tout opposée à l’idée de passer du temps en compagnie de clients et de vendre… des livres.

Le contact avec des professionnels

Si vous pensez ne pas avoir le temps de vous investir dans des projets bénévoles ou d’occuper vos vacances ou vos week–ends en travaillant, vous pouvez tout à fait apprendre à connaître les métiers qui vous intéressent autrement. Comment? Utilisez les mails. Par exemple, si le professorat vous intéresse, pensez à contacter l’un de vos anciens professeurs et à lui poser vos questions et qui sait, peut-être acceptera-t-il même de convenir d’un rendez-vous avec vous et de vous expliquer en face-à-face les raisons pour lesquelles il aime (ou n’aime pas) son métier. 

Les études ne font pas tout (loin de là)

Enfin, sachez que je parle de mon point de vue de jeune femme actuellement en études post-bac. Cependant, je suis loin de penser que seules les études supérieures ont de la valeur et ai beaucoup de respect pour les filières professionnelles. Souvent, on vous dira “ne te ferme pas trop de portes.” mais vous êtes seul maître de votre vie et êtes l’unique personne capable de choisir ce qui est bon pour vous. Soyez honnête avec vous-même et, si vous savez au fond de vous que votre choix est arrêté, lancez-vous dans ce baccalauréat professionnel, dans ce CAP ou bien carrément dans la vie active pour ensuite créer votre chemin. On m’a dit récemment que “le problème de bien des jeunes est le manque d’imagination”. Soyez imaginatif, évaluez toutes vos options, et ne vous fermez pas des portes sous prétexte que “ce n’est pas suffisamment glorieux.” car ce qui est “glorieux”, c’est d’aimer son métier. 

 

Ce que j’aimerais que vous reteniez de cet article peut se résumer en quelques mots : ouvrez vos propres portes. Un mail, un mois de travail durant les vacances d’été, du bénévolat dans une association chaque week-end etc. Ces chose peuvent vous sembler insignifiantes, ou insurmontables mais dans un cas comme dans l’autre, ne les négligez pas car ce sont elles qui vous permettront d’affiner peut à peu vos recherches, et de rencontrer les professionnels en mesure de vous aiguiller et de vous inspirer

TABOULOT Camille

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